Il existe de par le monde, des textes innombrables concernant l'amour.
Ce thème se retrouve dans toutes les cultures, accompagne l'histoire des hommes à partir du moment où leur conscience est assez développée pour en deviner la force et le mystère. N'est-il pas curieux que malgré la multitude des témoignages, des poèmes et écrits divers sur l'amour, chaque nouvelle génération reprend, à son tour, ce sujet pour y imprimer ses propres expériences? Si l'on supprimait d'un coup toute la littérature traitant de l'amour sous toutes ses formes, il resterait probablement peu de livres dans les bibliothèques!
Oui, l'amour semble être un thème cher au coeur des humains. Pourtant le mystère de l'amour reste entier: quand nous pensons à l'amour, ressentons l'amour, faisons l'amour, avons-nous en esprit la même signification? Nous savons, en étudiant l'histoire des sociétés humaines, que l'homme des cavernes n'aurait certainement pas compris ce que nous entendons par le terme "amour". L'attirance entre les sexes étant d'ordre naturel, les pulsions instinctives servaient tout "naturellement" à la reproduction, pour la préservation de l'espèce humaine...Cette expression jouissive de l'union de deux individus, que nous appelons amour physique, est obligatoirement la même dans toutes les cultures jusqu'à nos jours. Dès l'émergence des religions, l'expression sexuelle attachée à l'union de l'homme et de la femme a été soumise à des règles strictes d'observance religieuse. Touchant à la création de la vie humaine, l'acte sexuel a été placé, dès lors, sous l'égide du divin, du sacré.
La culture grecque qui a été la première à favoriser l'émergence de la pensée raisonnée, l'amour de la sagesse, la "philosophie", a une approche beaucoup plus nuancée, diversifiée de la notion d'amour. Dans les textes du "Banquet", Platon distingue trois expressions différentes de ce que nous entendons par amour: eros, philia et agapè. Initié par la prophétesse Diotime ("celle qui honore Dieu"), le célèbre philosophe distingue sous la notion d'eros, l'amour qui relève de la beauté physique, de l'attirance sexuelle. Ensuite, l'être humain, constatant que cette forme d'amour est finalement restrictive, peut étendre son amour à la beauté de l'âme, la vie intérieure de l'être aimé. Ce champ d'action s'avère bien plus vaste que celui de la sphère physique. Cette forme d'amour est évoquée sous la dénomination philia. Et finalement, l'amour peut encore s'élever davantage pour s'intéresser à la nature profonde de l'être humain : la beauté de son esprit. C'est l'amour sublimé désigné sous le terme agapè. Ce qui est remarquable dans cette analyse sommairement évoquée, c'est que Platon entrevoit la complexité de ce que l'on évoque sous le mot "amour": l'amour est multiple, peut prendre diverses formes, peut se métamorphoser...
Si nous sautons les siècles, nous voyons émerger en Occident, au Moyen-Age, une vision toute particulière de l'amour: "l'amour courtois" chanté par les troubadours et les trouvères. Le "bel amour" pour la gente féminine apporte un vent de poésie, d'amour chevaleresque...Un exemple parmi d'autres qui montre que la notion, la représentation de l'amour peut aussi évoluer au cours du temps, de l'histoire. Cette diversité est naturellement aussi perceptible à travers les cultures. Il suffit d'évoquer par exemple les contes érotiques des "mille et une nuits" ou ceux proposés dans la culture indienne.
Dans nos sociétés occidentales, engluées dans une vision essentiellement matérialiste, la vision de l'amour est parfois réduite à sa seule dimension physique. L'attirance entre deux êtres humains se traduit souvent par le seul désir physique de l'autre. Posséder l'autre pour en tirer du plaisir devient pour bien des "partenaires amoureux" la signification unique de l'expression "faire l'amour"...Ce qui explique aussi que, comme Platon l'avait déjà remarqué, cette forme d'amour uniquement centré sur l'aspect physique, s'épuise assez rapidement et ne saurait être pérenne. Le nombre grandissant de couples divorcés, séparés après peu de temps en est une triste illustration. Du moment où une individualité n'est appréciée que pour son corps matériel, elle devient dès lors "une denrée très périssable"...
Ce phénomène est l'expression du danger qui plane sur notre société: la perte de la notion de la véritable valeur humaine. On ne saurait comprendre ce qu'est l'amour véritable, si on perd le sens de la dignité humaine. L'amour n'existe et n'a de valeur qu'à travers l'être humain: c'est lui seul qui est digne d'amour, c'est lui seul aussi qui peut donner, générer de l'amour. Il serait peut-être bon pour nous, de temps en temps, de nous poser la question: que représente pour moi l'amour? Existe-t-il dans ma vie? Quel importance a-t-il dans ma vie?
Il serait peut-être intéressant de nous y arrêter quelques instants: l'amour n'est-il qu'un sentiment passager? A-t-il la même signification pour l'homme et la femme? L'amour peut-il évoluer? Mourir? Est-il aliénant ou rend-t-il libre? L'amour peut-il concerner des domaines de la vie que nous ignorons encore? Les idéaux républicains sont-ils idéologiquement des expressions d'amour humain? L'amour saurait-il exister au delà du seuil de la mort? L'amour peut-il grandir, se métamorphoser?
Un ouvrage passionnant vient de paraître qui aborde toutes ces questions de façon méthodique et assez exhaustive: il s'agit du livre " LE MYSTERE DE L'AMOUR. La logique du coeur." de Pietro Archiati (Editions APARIS-Edifree / www.edifree.com / infos@edifree.com) L'auteur propose une étude minutieuse, très aboutie sur l'amour sous toutes ses formes. Ce travail est étonnant et encourage à la réflexion. On y découvre des aspects souvent inconnus du "Mystère de l'Amour" qui dévoile ses dimensions infinies. Le livre a été publié la première fois en Allemagne et a connu un énorme succès (il en est à sa cinquième édition!).
On découvre, en étudiant cet ouvrage, qu'en prenant conscience de la richesse infinie du mot "amour", nous apprenons en même temps la nature de notre vraie identité, le sens de nos actes et celui de notre vie. Ce livre unique sur l'amour deviendra pour bien des lectrices et des lecteurs, un livre de référence, un livre de chevet.